Magnifique concept de série. Avec un mystère et un dénouement brillant.
Après le succès de sa série Gédéon et de ses courts métrages Les Trois Inventeurs et La Légende du Pauvre Bossu, Michel Ocelot eut la chance d’obtenir une commande de treize épisodes de la productrice télévisuelle Jacqueline Joubert. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est une femme qui a été cruciale pour la production et diffusion d’émissions jeunesses sur la chaine Antenne 2. Grâce à elle, l’animation japonaise a explosée en France dans les année 80 avec des séries comme Goldorak, Candy; ainsi que dans la co-production de séries importantes telles Les Mystérieuses Cités d’Or. Ces émissions ont été diffusé dans la programmation hebdomadaire de Récré A2, animée par Dorothée et son équipe, dernière qui a évolué sur TF1 avec la légendaire programmation du Club Dorothée. Au final, c’est grâce à Jacqueline que le Japon a obtenu une grande porte d’accès pour le public français; et c’est cette même personne qui a donné à Michel Ocelot la possibilité de produire une série tout à fait originale.
Intitulée La Princesse Insensible, l’histoire de Michel Ocelot s’étend sur treize épisodes et concerne une fable incroyable. Celle d’une princesse au dix-huitième siècle qui est insensible à tout ce qu’elle voit et ce qui l’entoure. Pour résoudre ce problème, le roi son père lui fabrique un théâtre où chaque jour elle y découvre de nouveaux spectacles et de nouveaux artistes. Tentative vouée à l’échec. Éventuellement, le père propose un marché. Celui d’offrir la main de sa fille à n’importe quel prince qui parviendra à épater cette femme avec son spectacle.
Au total, treize princes participeront à cette épreuve. Un prince pour chaque épisode. Dompteur, jardinier, à transformation, météorologue, sourcier, et d’autres avec des dons magnifiques. Chacun différent, tous épatants. Lequel parviendra à conquérir le cœur de la princesse? À vous de voir cette magnifique série.
Série où Michel Ocelot a réussi à épater le public avec des effets d’animation impressionnants. Avec du papier découpé, des marionnettes, des animations sur acétate, des jeux de couleurs originaux, et d’autres techniques qui raviront le public d’aujourd’hui et ceux qui ont découverts la série à l’époque. Période où l’animation 3D et l’ordinateur n’était pas un atout qui rend aujourd’hui le travail plus facile.
Techniquement, les épisodes durent moins de cinq minutes et sont conçus en 16 mm, et bien qu’ils ne sont pas redéfinis en HD, l’image reste très bonne. Même chose pour la qualité sonore. Et étant donné qu’il y a très peu de dialogues, à l’exception du narrateur et du maitre de cérémonie, le récit reste très visuel et focalisé sur les prouesses des princes.
Par ailleurs, si vous allez sur YouTube, AAA Productions offre la série en intégralité. Et c’est dans une compilation de treize vidéos que les gens peuvent découvrir ce classique qui dure au total une heure environ.
Et à travers ces épisodes, c’est une nouvelle partition musicale de Christian Maire, complice de toujours de Michel Ocelot, qui accompagne cette histoire. Belle chose d’ailleurs car tel Danny Elfman et Tim Burton, ou Alfred Hitchcock et Bernard Hermann, c’est un partenariat où les histoires sont enrichies et démontrent leurs vraies natures. Celles d’univers anciens où se camouflent des forces magiques et humaines qui co-habitent entre elles et se co-entraident. Et où l’amour entre des êtres produisent des miracles incroyables qui transforment des vies et les enrichissent.
Alors si vous êtes fans de ce genre d’histoires, La Princesse Insensible est pour vous. Et si vous prenez la peine de regarder les épisodes attentivement, vous pourrez découvrir des détails expliquant le comportement de cette femme. Détails subtiles, mais évidents quand on observe l’histoire et ce qui se passe.
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